Capteur de rêves

2018

Le Capteur de Rêves
Ses Origines
Nous savons que les capteurs de rêves étaient utilisés et fabriqués par plusieurs tribus amérindiennes en Amérique du nord grâce à l’étude de la tradition orale de ces peuples.
Les Sénécas, Navajos, Pawnees, les Sioux des plaines du Canada ainsi que les Objibway parlent tous de cerceaux de roseau tressés similaire au piège à rêves que l’on connaît aujourd’hui. Au Canada, ce sont les Chippewa aussi appelés Objibway qui sont à l’origine de ce petit objet rond.

L’anthropologue Frances Densmore qui a travaillé avec les Chippewa au début du siècle dans les régions du Minnesota, du Wisconsin et de l’Ontario écrit que de petits objets représentant des toiles d’araignées étaient accrochés aux portes bébés et qu’ils étaient connus pour attraper les mauvais rêves et les mauvaises pensées.
Bien qu’ils soient généralement de forme ronde, certaines nations amérindiennes les fabriquaient en forme de « goutte ». Cette forme se retrouve notamment chez les Iroquoïens.

Les capteurs de rêves que Densmore décrit dans son livre avaient environ 3 1/2 pouces de diamètres et étaient tressés d’une toile en fibre d’ortie ou en tendon animal qu’on teignait ensuite en rouge à l’aide de l’écorce de pruniers sauvages.

Il est intéressant de noter que le tressage des capteurs de rêves observés par l’anthropologue au début du siècle est différent du tressage que l’on retrouve communément dans ceux d’aujourd’hui.

Comme la plupart des objets traditionnels, les capteurs de rêves ont subi des modifications importantes au fil des ans et des siècle. Selon les écrits de Frances D. au début du 20ième siècle, la fibre d’ortie et les tendons ont été remplacés par la fibre d’autres plantes puis, plus tard, par des matériaux synthétiques. A l’arrivée des Européens, les perles de verres sont venus ajouter une touche de couleur à cet objet qui allait devenir un symbole de l’identité autochtone.

Glissées sur des lacets de cuir, les perles de verre ont d’abord servie de décoration puis on y a inséré des plumes pour « guider les bons rêves » sur le dormeur.

Mais il n’y a pas que l’aspect esthétique qui se soit modifié. Plusieurs croyances se sont aussi greffé au capteur de rêve et certaines personnes l’utilisent même pour lire l’avenir!!!

D’autres diront qu’il faut absolument placer le capteur de rêve dans une fenêtre pour qu’il fonctionne, mais rappelez-vous qu’il n’y avait pas de fenêtres dans les wigwams d’écorce ou les teepees! J’ai aussi entendu dire que les capteurs de rêves portaient bonheur.

Il faut savoir qu’au départ, il ne s’agissait que d’un filtre pour empêcher les cauchemars de venir troubler les enfants qui dormaient.

Les Objibway racontent qu’une araignée appelée « Asibikaashi » protégeait les enfants de la tribus en tissant sa toile au dessus de l’endroit où ils dormaient.

Les mauvais rêves, les mauvaises pensées et les mauvaises vibrations restaient accrochés dans la toile et étaient détruis par le soleil du matin. Au fil des années, la tribu grandit et les Objibway ont dû se dispersés sur leur territoire.

Comme l’araignée n’était plus capable de visiter tous les wigwams elle demanda aux femmes de la nation de l’aider dans sa tâche. C’est ainsi que l’on vit apparaître le « capteur de rêve » que les femmes tissaient dans un cerceau de bois à l’aide de fibres végétales ou animals.

Chez les Micmacs, ont dit qu’une grand-mère qui cousait des vêtements dans la lumière tamisée de son wigwam entendit une petite voix qui pleurait dans un coin. Elle leva les yeux et demanda: « Qui est-ce qui pleure et pourquoi pleure-tu » La petite voix répondit : « Ici, c’est moi grand-mère… » La grand-mère leva les yeux et aperçu une petite araignée. « Je pleure, parce que tout le monde à peur de moi. Ils disent tous que je ne sert à rien. La grand-mère fût bien peinée d’entendre ce que l’araignée avait a dire. Elle lui répondit : Eh bien, je crois que je peux faire quelques chose pour toi. Dorénavant, quand tu tisseras ta toile au-dessus de l’endroit où l’on dort, les mauvais rêves resteront pris à l’intérieur et détruit par le soleil, ainsi, on ne fera plus que des bons rêves….

– Un cerceau de bois du diamètre avec lequel vous vous sentez confortable
– Plus le cerceau est petit plus vous devez utiliser un patron simple
– Fil à la cire d’abeille
Traditionnellement, les Amérindiens se servaient de tendons d’animaux pour tisser leur capteur de rêves, maintenant, nous utilisons du fil imprégné de cire d’abeille; mais vous pouvez aussi vous servir d’un fil à tisser ou à crocheter, tout en retenant que le résultat sera moins solide qu’avec le fil à la cire d’abeille.
– Fines lanières de cuir, de suède ou de tissus
– Pour garnir le tour du cerceau, on se servait traditionnellement de fines la nières de cuir ou de suède, mais vous pouvez utiliser des morceau de tissus.
– Des pierres, aux choix
– Vous êtes libre d’en mettre ou non et d’utiliser les pierres qui vous plaient le plus, nous vous conseillons choisir selon leurs propriétés.
Vous pouvez également y ajouter des plumes bien sur.

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