Personnages connus et personnages inconnus

1929

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Personnages connus et personnages inconnus

L’homme vit avant tout dans le monde des hommes. Il en est également ainsi dans les rêves. Il y rencontre un individu connu ou non, de même qu’il y rencontre la société humaine plus ou moins proche de lui. Et aucun rêveur ne s’étonne de rêver de tel ou tel de ses semblables, appartenant à son entourage ou à ses souvenirs. Il s’étonne tout au plus que cet autre apparaît dans ses rêves maintenant, et il ne comprend pas ce que cette apparition peut vouloir lui signifier.

Aujourd’hui, chaque observateur attentif admettra sans plus que les personnages de ses rêves ont tous leur importance. Mais il lui est souvent impossible de déterminer celle-ci. Il lui est particulièrement difficile de mettre en liaison avec son existence cet inconnu qui lui est apparu en rêve. De même cet autre, à peine entrevu et qui ne lui a jamais signifié quoi que ce soit, il ne le voit pas d’un bon ?il faire une apparition en rêve. « Que me veut-il, celui-là ? »
II a déjà été expliqué en quoi consistent l’interprétation sur un plan objectif et celle qui se pratique sur un plan subjectif. Il convient de rappeler encore une fois que l’interprétation se fait de préférence sur un plan objectif pendant la première moitié de la vie. Alors l’individu de notre connaissance qui est apparu en rêve se rapporte réellement à notre relation avec lui. Le rêve amène celle-ci dans la lumière qui permet de la reconnaître véritablement, son importance est déterminée par la comparaison des jugements conscient et inconscient.

Par contre sur le plan subjectif, tout fait allusion à notre propre personne. Celle-ci apparaît alors comme l’autre ; et ce qui passe pour être caractéristique de cet autre vaut pour nous.

Involontairement et sans qu’il le sache le plus souvent, chaque individu sert ainsi d’allégorie à un autre afin que cet autre se pénètre et se reconnaisse mieux.

L’apparition de la mère est d’une grande importance pour l’humanité, aussi bien comme événement personnel que comme symbole archaïque et universel. Le fait de vivre sous l’influence de notre mère empreint l’aube de notre existence d’une façon considérable et constante. Elle emplit notre enfance. Nous lui appartenons plus qu’à aucune autre femme ; sa silhouette nous accompagne au travers de notre plus ou moins longue existence. Une fois détaché d’elle corporelle-ment, l’homme a encore longtemps continué à se nourrir de sa peine et de son sacrifice, à être impressionné par sa façon de dominer le logis. Il ne faudra donc pas s’étonner que la mère véritable représente une des apparitions les plus importantes du rêve. Il faut toutefois remarquer que lorsque les rapports réciproques entre parents et enfants grandissants sont normaux ? dans le cas où les exigences des uns et des autres ne dépassent pas la mesure ? les rêves qui parlent des parents, en particulier de la mère, sont plutôt rares. Ceci est tout à fait normal. Mais lorsque la mère ne se sépare pas de son enfant, l’inconscient, pressentant le danger, la montre sous un aspect négatif en rêve, lui enlevant de la sorte une partie du prestige. Par contre lorsque le rêveur fait ordinairement bon marché du rang naturel des parents, ces derniers lui apparaissent augmentés d’importance, par voie de compensation. D’un autre côté, l’image maternelle apparaissant en rêve d’une façon répétée laisse supposer que le rêveur n’a pas encore atteint l’autonomie nécessaire dans la vie. Ces sortes de rêves, chez des personnes adultes, demandent que l’on analyse très sérieusement le thème parental.

On peut aussi se poser la question lequel des caractères de nos parents nous nous devons de cultiver consciemment. Il convient d’indiquer à ce propos que les femmes dont la mère, bonne et dévouée, cherche à les atteindre sans cesse en rêve, feront alors bien de réaliser elles-mêmes la maternité au lieu de vivre celle de leur mère. ? Quand nous étions petits, les parents nous paraissaient très grands, et nous croyions qu’ils étaient tout-puissants. Nous avions ensuite peu à peu reconnu que cette toute-puissance n’agissait que dans un cercle très restreint ; aussi, ce fait les « rapetissait » à nos yeux. Les jeunes qui ne veulent pas se rendre compte de cette relativité, ou dont l’attitude prétentieuse des parents les empêche de la reconnaître, apprennent en rêve le vrai rapport des choses. Le père et la mère apparaissent alors petits, ne viennent même pas lorsqu’ils sont appelés. Avec

une maturation croissante, lé détachement est quelquefois si bien achevé que les images du père et de la mère sont comme englouties par la terre. Mais ces images réapparaissent au moment de périls soudains et de misère. Le sentiment des femmes aspire alors plutôt vers le père, celui des hommes vers la mère. Il serait faux de croire que le père, dont le rapport avec l’entourage est plus suivi et les relations intellectuelles plus intenses, a plus d’importance que la mère. Celle-ci constitue bien une des images archétypiques les plus puissantes. A ce sujet, bien que la profusion des aspects puisse paraître confondante, nous citerons un extrait d’un exposé de C. G. Jung sur l’Archétype maternel. Il considère les « mères » suivantes : « la mère et la grand’mère personnelles ; n’importe quelle femme avec laquelle on est en relation, la nourrice et la gouvernante aussi ; l’aïeule ; dans un sens élevé et transposé, la déesse, spécialement la mère de Dieu, la Vierge…, Sophie… ; en tant que but des aspirations à la délivrance… ; dans un sens plus large, l’église, l’université, la ville, le pays, le ciel, la terre, la forêt, la mer et l’eau stagnante ; la matière, le monde souterrain ; dans un sens restreint de lieu de procréation et de naissance, le champ, le jardin, le rocher, la grotte, l’arbre, la source… ; dans un sens encore plus restreint de matrice, toute forme creuse… ; le four, la marmite ; sur le plan animal, la vache et tout animal domestique. Tous ces symboles peuvent avoir un sens positif, favorable, ou négatif, néfaste. » Jung continue son énumé-ration par la déesse du destin, la sorcière, le dragon, tout animal qui enlace, la tombe, les profondeurs aquatiques, le cauchemar et la frayeur féminine de l’enfant ; il ajoute que cette énumération ne prétend pas à être complète, qu’elle ne fait que dépeindre les principaux traits de l’archétype maternel. » D’une façon générale, ses caractéristiques sont le côté maternel, l’autorité magique de la femme, la sagesse et l’élévation spirituelle au delà de la raison ; ce qu’il y a de bienveillant et de conservateur, ce qui porte, ce qui dispense la croissance, la nourriture et la fécondité ; le lieu de la transformation magique, de la renaissance… ; ce qu’il y a de secret et de caché, l’obscurité, l’abîme, le monde animé des profondeurs souterraines, ce qui engloutit, séduit, empoisonne, ce qui effraie et ne pardonne pas. » Le savant formule l’antagonisme des caractères par la représentation de la mère « aimante » et de la mère « terrible ».
Il existe en effet des rêves hantés par des mères terribles.

Elles portent l’accent de cette force parfois si égoïste et si terrible qui attire tout à elle, même les enfants et leur âme. Elles ne lâchent pas, elles exigent constamment et contiennent ce qui plus tard tourmente encore le fils dans l’homme, ce qui éloigne la fille de la mère.
S’y opposent les mères aimantes, bienveillantes, celles qui se résignent et laissent aller l’enfant au nom de son développement, celles qui ne se recherchent pas en lui mais poursuivent une évolution personnelle qui les mènera à la maturité.

Chaque femme possède en elle, dans une mesure limitée à son individualité, ces deux formes essentielles de la « mère ». Laquelle des deux formes a été choisie, ou pouvait être choisie, les rêves des enfants devenus adultes en donneront plus tard l’indication. Car la mère personnelle, même après sa mort, est de la plus grande importance pour l’individu.

Mais ce n’est pas cette femme peut-être aimable, modeste, vivante et spirituelle, au caractère bien personnel, ce ne sont pas ses qualités tristes ou gaies, ce n’est pas non plus cette femme méchante, au c?ur rétréci, tourmentée ou dépensière, qui contiennent en elles tout ce que l’on peut comprendre sous la qualification de « mère ». C’est un vaste contenu psychique de l’humanité, cette expérience ancestrale qui englobe ce qu’est et ce qu’a été la mère sous tous les rapports, qui s’est condensé passivement dans l’image de cette créature humaine, hélas ! mortelle et limitée que nous nommions mère. C’est au travers de cette créature que nous avons rencontré la mère originelle. Peu à peu, nous pouvons séparer ce côté arche-typique de la mère qui nous a enfantés. Chaque rencontre que nous faisons eh rêve avec ce principe maternel nous délivre des liens qui nous rattachent à la mère corporelle et qui ne lui appartiennent pas. En apprenant à faire cette distinction, le complexe maternel se résout et nous entrons en un rapport plus naturel avec notre propre mère.

Quant à l’autre, le principe, il s’identifie à la vie en général. Il devient la terre à laquelle nous sommes attachés. Il est le contraire du principe paternel dont la forme la plus élevée peut être symbolisée par l’esprit. Les rêves maternels faits par des femmes peuvent amener une prise de conscience de leur féminité. Il s’agit alors d’une relation assez simple avec la mère qui représente la s?ur plus âgée et plus expérimentée. Il peut arriver aussi qu’il y ait une confrontation ou au contraire une identification avec la volonté de puissance maternelle.

Le même rêve maternel fait par un homme a plus de poids que lorsqu’il est fait par une femme. La relation entre la mère et le fils est déjà plus profonde du fait que la mère représente le côté intouchable du sexe opposé, elle est ce qui est totalement autre. L’homme pressent que la femme qui le portait dans son sein sera toujours ce grand, cet étrange symbole qui le ramènera sans cesse vers les profondeurs de la vie terrestre et des régions inconscientes , du psychique. Il pressent qu’avant chaque envolée, il devra, tel Faust, redescendre vers les femmes et qu’en fin de course, son corps éreinté sera accueilli dans le sein opaque de notre mère commune. L’église chrétienne ajoute : afin que l’âme puisse revenir au Père.

L’apparition du père a rarement autant d’importance en rêve que l’image de là mère. Cela est peut-être dû au fait que le père est avant tout pour l’enfant grandissant le représentant de la rationalité et des relations avec le monde extérieur. Dans la famille, le père assure les fonctions de la conscience active et de la volonté. Il est censé être le dirigeant des événements familiaux et on lui demande de comprendre les choses qui sont extérieures à cette dernière. Le procréateur est moins intimement et moins inconsciemment lié à la croissance de l’enfant, même si certaines exceptions démentent cette constatation. Dans l’histoire générale de la culture, l’homme a toujours représenté le médiateur des contenus spirituels et rationnels de l’existence ; ce n’est pas par hasard que dans les langues qui connaissent le mot esprit, celui-ci est du masculin.
Un esprit plus simple s’en tiendra ordinairement à la tradition ; c’est pourquoi dans certains rêves le père personnifie le côté traditionnel de la vie, ce qui a rapport au monde de l’éducation et de la vie professionnelle. Il n’est pas étonnant que les jeunes, durant leur période d’instruction, rêvent justement de leur père lorsqu’ils entrent en conflit avec l’autorité, lorsqu’ils se rendent infidèles à l’égard de l’image pater- . nelle qu’ils portent en eux. La lutte qui en résulte peut les amener à rénover leur conception de vie mais peut aussi les précipiter dans un sentiment de culpabilité contre eux-mêmes et la maison paternelle.

Les uns mettront toujours l’accent sur le côté paternel de leur inconscient, les autres sur le côté maternel, tout comme chez les uns le détachement de l’univers paternel et chez les autres l’abandon du fonds maternel constituent l’exigence
primordiale d’une certaine époque de vie. Tout en sachant évidemment que le « père » représente en rêve un potentiel psychique important de nous-mêmes, une partie essentielle de notre personnalité, il ne faut pas oublier que dans,l’interprétation des rêves paternels, la personne physique du père, c’est-à-dire notre père réel, joue un grand rôle. Le contexte fournira à ce sujet les indications nécessaires.

Il faut observer dans ces rêves si le visage et la silhouette de l’homme dont nous pouvions ou dont nous devions devenir l’enfant deviennent vraiment visibles. L’interprétation n’aboutit pas aux mêmes résultats dans le rêve de la jeune fille et de la femme que dans celui du garçon et de l’homme. Le père peut avoir un rôle de dirigeant dans le rêve des garçons et des filles ; on lui donne la main, on marche à ses côtés ; lorsqu’il est présent en rêve, on apprend des choses inconnues. Plus tard, l’apparition du père et aussi de ce qui est « paternel » est remplacé chez les jeunes filles et les femmes par l’image du professeur, du curé ou par l’image d’un camarade plus âgé. Dans le rêve de la jeune fille, le père peut devenir un objet d’amour représentant son Animus qui se reportera d’ailleurs peu à peu sur l’image et sur la personne réelle de l’amoureux, du propre époux. D’après ce que prouve l’expérience, le père réapparaît plus tard dans les rêves de la femme lors du processus d’individuation, dans un ménage malheureux ou encore lorsque la vie abandonne tout espoir d’un nouvel amour. L’âme cherche alors en elle-même le contact du monde paternel, traditionnel, de ce qui représente l’esprit. Souvent aussi le père est à nouveau projeté sur un homme âgé et expérimenté, par exemple le médecin, un homme d’une certaine corpulence mais surtout d’une certaine force morale ? jusqu’à ce que cette projection soit également retirée et que la rêveuse mûrie incorpore à sa féminité et à sa maternité psychiques non seulement le côté masculin, mais également le principe paternel.

Dans le rêve du jeune homme, le père incarne la génération que la vie du fils surmonte et relègue au second plan. La confrontation avec le père est pour .cette raison une confrontation des générations. Dans cette lutte entre le passé et le devenir que représente le rêve, on peut pénétrer profondément l’essence intime du monde, des rapports culturels. Il est parfois touchant, dans les rêves d’hommes mûrs, de constater une réconciliation des principes paternel et filial. Celui qui est parvenu à sa forme définitive et qui a rempli les
fonctions qui lui incombent peut à son tour laisser s’affirmer le contenu et la forme d’autres générations. C’est ce qu’in-diquent certains rêves d’hommes qui ont atteint la quarantaine. Alors le rêveur est empli de ce discret sentiment de bonheur qui caractérise parfois dans la vie de tous les jours certaines relations entre père et fils tout empreintes de retenue et de tendresse.

Les enfants qui apparaissent dans les rêves des parents sont en premier lieu l’expression de la réalité, c’est-à-dire de leur rapport mutuel. Les parents devront réfléchir sur leur opinion, leur attitude à l’égard de leurs enfants ; ils seront de la sorte quelquefois mis en présence des difficultés que ces enfants ont pu rencontrer. C’est que leur inconscient est capable de faire des constatations qui ont pu échapper à leur sens des responsabilités peut-être par ailleurs très scrupuleux. Lorsqu’un des parents rêve obstinément de l’un de ses enfants, il fera bien d’y regarder de près. Mais’ un tel rêve d’enfant se rapporte plus souvent à un aspect intérieur au rêveur, à l’enfant qui est en lui ; il convient la plupart des fois de l’interpréter sur un plan subjectif. Certains pères ne cessent de rêver de leurs jeunes fils qui représentent alors ce qui est encore jeune en eux-mêmes. Parfois un de ces enfants, partie inconsciente du père, prend celui-ci par la main pour lui montrer quelque chose qui a une signification particulière, un chemin resté caché, une chose de prix, un animal ou même un danger quelconque.

Les rêves des frères et s?urs de la famille peuvent très bien se rapporter à une relation objective. Il faut alors examiner notre attitude à leur égard.

Sur le plan interne, le frère et la s?ur qui apparaissent simultanément dans le rêve d’un homme expriment les relations entre le moi, l’ombre et l’Anima ; chez la femme, la s?ur est alors l’ombre mais le frère représente le côté masculin en elle, son Animus.

La personne de sexe masculin qui n’a qu’une s?ur, ou celle, de sexe féminin, n’ayant qu’un frère, ont ainsi une belle occasion d’analyser et d’intégrer leur autre aspect interne, ou bien de le projeter sur un partenaire véritable. Cette dernière éventualité est la cause de maintes disputes.

Dans les rêves masculins, le véritable frère apparaît souvent sous l’aspect de l’ombre, alors qu’en réalité il peut profondément différer du rêveur et même représenter une structure psychique radicalement opposée. En tant qu’ombre, il
est la faiblesse, ce qui est tout autre ; il est aussi le côté précieux qui est resté inconscient et représente en tout état de cause ce que nous sommes encore. Le même raisonnement vaut pour la s?ur de la femme.

Il peut y avoir des rêves où se rencontre 1′ « enfant divin » ; cet enfant divin est la nouveauté qui se fait jour dans l’âme lorsque ce nouvel aspect est en train de conquérir d’une façon douloureuse la place qui lui revient. L’enfant annonciateur d’un nouveau salut, d’une conception de vie plus profonde constitue une des expériences les plus anciennes de l’humanité aussi bien dans l’Orient que dans l’Occident. Que celui qui ne le comprend pas réfléchisse un instant à l’image de cet enfant divin, couché dans la crèche d’une misérable écurie, dont l’influence considérable est encore sensible dans l’évocation de cette histoire de Noël qui impressionne toujours profondément les hommes. Nous avons déjà fait allusion au rôle de l’enfant inconnu. On souligne quelquefois sa pauvreté, sa détresse, son apparition merveilleuse. Ou bien encore il précède le rêveur sur un chemin inconnu, le prend par la main, attend solitairement qu’il soit disposé à le rejoindre. C’est ainsi que dans un rêve, un enfant merveilleusement beau était étendu à terre, sur de la paille. Il tente de se lever, mais retombe et se casse la petite tête d’aspect déjà mûr. Le rêveur lui met alors un de ses propres vêtements de dessous. L’enfant lui sourit, et le rêveur apprend ce que tous ces rêves disent au sujet de l’enfant divin : il est petit et abandonné, mais en même temps la pièce où il se trouve (dans l’ombre de laquelle est couchée une femme fiévreuse) est emplie par sa clarté rayonnante. C’est le plus petit et le plus grand des événements. Dans un travail sur l’archétype de l’enfant, Jung observe au sujet de l’interprétation de rêves analogues : « Dans la psychologie de l’individu, de tels moments indiquent toujours une situation intérieure où dominent des conflits douloureux ». La rencontre de cet enfant qu’il ne faut pas confondre avec ce que nous entendons couramment par ce vocable, peut amener une transformation de l’homme lorsque celui-ci veut bien seconder ce qui en lui essaie de prendre forme ; l’allégorie de l’enfant ne fait alors que représenter le devenir, les possibilités, la proximité descouches créatrices.

La petite apparition qui se montre en rêve sous forme d’ « enfant » extraordinaire est en même temps qu’un début, contenu qui renferme déjà toute une maturité. Dans
une certaines religions, les nobles et les sages le considèrent avec vénération. Dans les rêves, cet enfant peut se rencontrer en un endroit ordinairement des plus détestés par un esprit prétentieux ; un homme très intelligent a peur en rêve de passer devant la niche du chien à l’entrée d’une cour de ferme. Un inconnu lui ordonne de regarder à l’intérieur. Alors il voit dans cette petite demeure un enfant bien formé, aux grands yeux ? c’est-à-dire sur le chemin qui mène vers un genre de vie plus naturel. C’est un enfant sauveur ; il est protégé comme le petit héros des légendes par des animaux, par des instincts. Ce qui notoirement constitue la plus grande menace pour cet enfant est un certain savoir traditionnel, une fierté de puissance, ainsi que l’histoire de Noël y fait déjà allusion.

Si le rêve fait apparaître un enfant abandonné, souffrant, la partie en nous qui est tournée vers l’avenir, celle qui doit apporter le salut à l’âme, se trouve menacée. La situation est encore plus grave lorsque l’on voit l’enfant mort. Pourtant il y a certains rêves dans lesquels l’enfant qu’on croit mort revit à nouveau. Mais cela n’arrive que dans les grands rêves, ceux qui ont une grande importance.

Cet « enfant » n’est ni un garçon, ni une fille ; cependant la plupart de ceux qui l’ont vu dans un de ces grands rêves, se trouvant eux-mêmes encore sous la coupe de l’antagonisme des sexes, supposent que c’est un garçon. Mais cet enfant est un être siprituel placé dans la nature, au delà de tout antagonisme ; il apporte ainsi l’harmonie salvatrice. Dans certains rêves, il s’agit de plusieurs enfants ; dans ce cas, l’accord dans le psychisme du rêveur ne s’est pas encore réalisé, les forces créatrices sont encore divergentes.

Lorsque l’enfant divin, l’enfant inconnu fait son apparition dans le rêve d’un adulte, une nouvelle possibilité de vie monte de l’inconscient dans la conscience surchargée par les conflits. Ce qui permet à Jung de constater : « Pendant que le symbole de 1′ ‘ enfant ‘ fascine la conscience et l’émeut, l’effet délivrant pénètre cette conscience et amène le détachement de la situation conflictuelle dont elle s’est montrée incapable. Le symbole n’est que l’anticipation d’une situation en passe de devenir consciente. » &<
Le vieil homme, ou plus simplement le vieux fait partie d’un ordre de choses naturel ; en rêve, il représente l’expérience, il personnifie une longue vie. Le vieux, ou la vieille femme inconnus de nos rêves se sont formés au cours des
temps ils sont un produit de ces temps dont ils dépassent la mesure, ils sont l’aspect immémorial de la vie. On devine au’il y a en eux la connaissance mûrie de tout ce qui touche aux choses de l’existence. Dans certains pays, c’est au conseil des vieux qu’appartenait l’ultime décision. On pensait aussi que le vieillard, retiré, à cheval sur le temps et l’éternité, était le mieux placé pour donner des conseils à celui qui est à la recherche d’un peu de terre ferme dans le tourbillon de la jeunesse. ? Dans la vie moderne actuelle, il est très peu question des vieux d’une façon positive ; on y fait allusion dans un sens compatissant uniquement, on en parle dans un but de pratique administrative et sociale. Nous fraudons en quelque sorte l’existence des vieilles personnes ; elles-mêmes d’ailleurs se fraudent et affirment à soixante ans qu’elles se sentent encore comme des jeunes. Elles n’existent qu’en tant qu’habitants d’asiles de vieillards.
Mais en rêve, les vieillards sont réellement vieux. Lorsqu’au cours des événements oniriques, une vieille femme d’allure noble, ou toute ratatinée, assiste au déroulement de l’action, elle est le symbole d’une vie immémoriale. Elle est l’obscure mère terrestre, et sa présence est le gage que ce qui se passe en rêve s’est toujours passé. C’est sous cet angle qu’il faut considérer ce que nous avions pris pour un événement très particulier, qui ne peut arriver qu’à nous. Souvent, même chez des personnes qui n’ont aucune idée de la mythologie, il y a trois femmes ? ce sont les trois Nornes, les Parques qui filent à leur manière la trame des hommes.

Le vieux aux cheveux blancs, au grand visage le plus souvent immobile et terrifiant peut être la gravité et la sagesse de la vie même ; il peut aussi représenter l’aspect achevé de la force et de l’esprit virils. Lorsqu’il en est ainsi, l’âme du rêveur est au voisinage d’une force grande et pure. Ce vieux est l’esprit des ancêtres, il est le père de beaucoup de générations, le « pater familias », il est l’archaïque chef de tribu craintivement vénéré. D’après les renseignements que fournissent les récits oniriques, il est aussi le magicien, un être qui a du « mana », qui tient à sa disposition des forces magiques. Cette dernière éventualité constitue alors un certain danger pour le rêveur. Quelque chose de très archaïque le fascine et pourrait l’entraîner à se donner une importance qu’il n’a pas. Il ne faut jamais s’identifier avec ses personnages oniriques.
Un rêve qui parle du vieux est un rêve important.

Quelquefois encore il peut désigner la méchanceté du vieillard n’ayant pas trouvé de sens à sa vie et qui a donné dans un égoïsme sans mesure. Il s’agit alors de la rencontre avec la silhouette du persécuteur, de l’importun, de la sorcière lorsqu’il s’agit d’une femme. Ces personnages peuvent faire allusion à de vieilles personnes méchantes appartenant .à notre entourage immédiat. Mais bien plus souvent ils signifient le côté méchant en nous-mêmes, si vieux qu’il paraît héréditaire. ? Cependant c’est l’aspect du bon vieux et de la femme ressemblant vaguement à une norne qui sont les images les plus fréquentes que les rêves nous donnent des « vieux ».

Certains personnages apparaissent en rêve et nous permettent de savoir avant tout la profession qu’ils exercent. A cause de cette profession, typique ou même symbolique, ces personnages sont devenus des éléments oniriques. Pour une raison quelconque, leur activité peut-être séculaire, leur attitude professionnelle spéciale sont actuellement éveillées en nous. Car il faut presque toujours interpréter ces personnages professionnels sur un plan subjectif. Il est très rare que l’indication de la profession corresponde à une relation véritable avec des gens qui s’appellent boulanger, marchand ou maréchal par exemple.

Chaque type de profession incarne un certain monde, met l’accent sur une certaine tâche de la vie ; il représente un rapport établi parfois depuis des millénaires avec le domaine de la nature, avec l’activité domestique et artisanale, avec ce qui guérit, ce qui instruit, avec le monde de l’art. Le rêve qui parle de profession indique que ce monde particulier est actuellement d’une certaine importance pour nous ; il nous exhorte à faire ce qui pourrait s’exprimer par cette allégorie, il nous conduit vers un secteur de vie qui nous est intérieur. Il faut interpréter la plupart des personnages professionnels d’une manière positive si des souvenirs de jeunesse amenés par le contexte ne donnent pas des indications contraires;
il convient de remarquer que ces personnages également ? il s’agit presque toujours d’hommes ? ne signifient pas la même chose pour les rêveurs que pour les rêveuses.

Nous ne pourrons faire allusion ici qu’à un nombre restreint de personnages professionnels. Dans le. rêve du citadin, le paysan est le représentant d’un monde proche de la nature dont il s’est peut-être éloigné, qui est devenu inconscient. Pour se rapprocher de cette nature qui est aussi en lui, le paysan vient le trouver, ou encore le rêveur rencontre ce dernier dans un champ, chez les animaux, dans la cour de la ferme. Il fait alors la rencontre avec la loi de la nature dont
il s’était écarté.

Le rôle du jardinier est analogue à celui du paysan. Mais il est plutôt un ordonnateur, un personnage qui cultive soigneusement le monde des végétaux. L’homme au tablier vert est en contact avec ses fleurs, ses couches et ses arbres fruitiers. Dans le rêve, il s’agit de notre jardin psychique qu’il a pour mission de ne pas laisser tomber en friche. C’est la raison pour laquelle une rêveuse était tellement effrayée lorsqu’on rentrant chez elle, son jardin était envahi par les mauvaises herbes, les buissons et les arbres complètement négligés et déformés ; des broussailles recouvraient le chemin et le puits était à sec. On se rappelle peut-être que les femmes désolées allant trouver Jésus mort, à Pâques, le rencontrent en tant que « jardinier ». Pour cette raison et aussi parce qu’il s’agit du jardin de l’âme, le Christ a souvent été représenté sous cet aspect. ? De tels jardins se trouvent même dans les églises, et le jardinier est alors un religieux ou un personnage divin. D’un autre côté le jardinier peut personnifier quelque chose de très terre à terre. Il se combine alors avec la réalité d’une existence terrestre se concentrant dans le jardin. Lorsqu’un jardinier apparaît en rêve, il y a des éléments psychiques à mettre en ordre ; et lorsqu’on a soi-même en main un instrument de jardinage, il convient d’associer la conscience à ce travail de mise en ordre.

Il arrive assez souvent que l’on soit assis au bord de l’eau en train de pêcher. L’eau, symbole de l’esprit encore inconscient, renferme les contenus de l’âme que le pêcheur s’efforce de ramener à la surface, qui devront le nourrir. Le poisson est un animal psychique. Il est devenu une nourriture sacrée ; car il a suffi à Jésus de quelques poissons pour assurer miraculeusement la nourriture à plusieurs milliers de personnes. Successeur de saint Pierre, le Pape porte l’anneau des
pêcheurs. Quand Parcival rencontre le roi du Graal, celui-ci est un pêcheur solitaire.

Les poissons les plus étranges sont ramenés du fond obscur et frais de l’inconscient ; chacun d’eux renseigne sur un aspect de l’âme. Il peut s’agir d’un grand et puissant poisson multicolore, et même d’un poisson d’or, qui n’a d’ailleurs rien de commun avec le malheureux petit être vivant dans les aquariums. Le rêveur qui pêche mais qui ne prend pas la peine de détacher le poisson de la ligne ou de le retirer du filet, est un homme qui ne profite pas de son activité. Un peintre, ayant surmonté sa névrose, ne put reprendre son occupation qu’après avoir pris en rêve un magnifique poisson.

Le forgeron a une signification particulière : C’est le maître du fer et du feu. Les deux éléments lui servent dans son travail. Il est le façonneur de ce qui en nous est particulièrement dur et inflexible. Personnage crépusculaire, il se penche sur les lueurs du foyer psychique. Les rêves qui ont trait au forgeron sont des rêves qui indiquent un changement, lorsqu’il n’y a pas de rapports personnels avec ce métier ou des gens portant ce nom. Notre être se trouve dans le feu de la souffrance, et le destin, cette puissance interne qui sait ce qui nous convient le mieux, frappe durement. C’est notre personnalité qui est forgée. Dans son atelier sombre et plein de suie, le forgeron peut avoir l’aspect d’un dieu démoniaque, mais son apparition peut aussi s’apparenter au maître des « feux inférieurs ».
On peut déduire le rôle du boulanger de ce qui a été dit ailleurs au sujet du pain.

Le potier est rare dans les rêves ; il ne se rencontre guère que dans les rêves très importants. Il suffit d’être familiarisé avec les légendes religieuses pour savoir que Dieu a façonné l’homme à partir de l’argile de la terre. C’est à lui que font allusion les rêves dans lesquels le contenu de notre vie est durci dans la chaleur du four. Si nous sommes nous-mêmes le potier du rêve, nous devons en effet nous former et nous mettre dans le feu des événements.

L’importance du capitaine apparaît immédiatement aux yeux du lecteur. Il est ce personnage interne qui conduit notre barque et connaît le but du voyage. Le bateau, qui a le choix des directions, se dirigera dans celle que lui a commandée le capitaine, c’est-à-dire celle de notre destinée. Guide intérieur, ce personnage est très proche du « soi ». L’aubergiste personnifie une nature forte, parfois rude,

spécialement si c’est une femme qui apparaît alors comme une mère terrestre et toute-puissante. Tous les deux sont les dispensateurs de la « nourriture terrestre » ; nous sommes intérieurement assis à la table d’une vie simple et forte. L’aubergiste, homme ou femme, est l’allégorie des forces saines et nourricières, et pourtant ce personnage de l’inconscient baigne en même temps dans une ambiance inquiétante et démoniaque. Les contes parlent d’une auberge perdue dans les forêts ; il peut aussi y en avoir une dans l’inconscient, capable d’entretenir des rapports dangereux avec les puissances les plus louches, les plus obscures. Car l’inconscient peut se montrer sous un aspect aussi bien sauvage que bienveillant.

Au niveau de notre civilisation par contre se trouve l’hôtel qui revient assez souvent dans les rêves. Si nous sommes le client de cet hôtel inconnu, c’est que nous habitons actuellement, au cours de notre voyage sur la terre, un espace tout à fait commun et impersonnel. On nous sert la nourriture courante que « le voyageur » est en droit d’exiger. Et le directeur de l’hôtel est un guide de moindre importance qui s’occupe de notre bien-être. Souvent cet hôtel possède un aspect douteux, il se trouve par exemple dans une ruelle obscure, et sa qualité renseigne alors sur celle de l’espace psychique à l’intérieur duquel nous nous mouvons actuellement. Les autres clients peuvent représenter des ombres, des aspects peu brillants de notre propre personnalité. Il est important de déterminer exactement, lors de l’interprétation, ces différents éléments intérieurs. Parfois l’hôtel porte un nom courant qui renferme alors d’utiles indications sur notre existence actuelle.
Il arrive souvent qu’en rêve, on rencontre le coiffeur. Il est temps d’aller le voir, on a pris un rendez-vous. Ceux qui rêvent ainsi ont pourtant tout autre chose à faire le lendemain. Ils sentent manifestement le besoin de soigner leurs cheveux, c’est-à-dire leur nature brute. Il faut dompter les cheveux sauvages, les mettre en ordre, réduire à la civilisation ce qui d’un côté est trop viril, trop rude et de l’autre, trop féminin, trop délicat. Il faut les adapter à un ordre conventionnel. Chaque fois que dans un rêve il est question de cheveux ou de poils, il s’agit de forces très primitives. Samson était fort aussi longtemps qu’il avait ses longs cheveux. ? La couleur des cheveux a aussi sa signification. Le coiffeur façonne et discipline dans une certaine mesure l’homme naturel, l’homme
« fauve ». Il exerce en nous-mêmes son activité professionnelle.

Le policier est le représentant d’un autre genre de discipline. Il traverse les rues de nos rêves, se tient sur les carrefours de l’inconscient et nous indique le chemin à prendre. Dans la vie de tous les jours, le policeman ou le gendarme n’est plus actuellement ce personnage redouté, cette terreur des enfants. Il en est de même avec celui que nous voyons en rêve ; il nous veut du bien. Il est de son devoir de veiller à ce que nous nous adaptions aux menues lois de la morale courante. Lorsqu’un tel policier apparaît en rêve, il faut supposer que notre attitude interne ou externe renferme des aspects inconvenants, c’est-à-dire qu’il ne nous appartient pas de prendre. Nous sommes entrés en conflit avec les prescriptions conventionnelles de la vie courante. Il peut aussi arriver que dans les rêves la police soit obligée d’agir contre les cambrioleurs, les escrocs qui sont en nous, contre cette canaille que nous n’avons pas pris soin d’éduquer et qui absorbe une partie de nos forces. Dans les rêves où il est question de police, on se trouve le plus souvent dans le monde de ce qui est défendu, rarement dans celui du crime.

Ceux des personnages en nous qui se voient confiés la direction de notre vie à une époque déterminée revêtent naturellement une importance particulière. C’est ainsi qu’il peut nous être adjoint un guide de montagne ou même simplement un homme du pays lorsque le chemin de la vie est pénible. Tous les deux ont un caractère positif et sont en cela comparables au pilote dans les rêves des habitants côtiers.

Nous avons également besoin de celui qui nous instruit intérieurement, du professeur en nous. Certes, celui-ci est rarement une silhouette entièrement inconnue ; elle emprunte bien plutôt sa consistance à un souvenir de jeunesse, mais doit néanmoins être interprétée sur un plan subjectif. L’activité du professeur et les examens que nous devons passer seront traités dans le paragraphe des rêves d’école. Mais l’apparition du professeur peut s’intensifier jusqu’à devenir celle du sage. Ce « vieux » est souvent habillé d’une façon un peu bizarre. Il sort d’une grotte, d’une forêt, du portail d’un endroit cultuel. Il est déjà tout près de notre centre psychique intime et omniscient. Ce voisinage, ainsi que cette silhouette puissamment symbolique, donnent son importance au rêve du sage. Qu’on l’écoute ! Mais il y a en même temps un certain danger ; car chacun ne supporte pas la vérité, c’est-à-dire
S la connaissance de sa propre réalité. Et tous ne peuvent pas vraiment accepter les profonds conseils si étrangement que le sage leur fait parvenir en rêve. Car leur conscience et la puissance spirituelle dont ils disposent sont trop faibles à cet effet.

Le personnage religieux, par exemple le cure, n appartient nas encore à cette profondeur. Il touche au problème proprement religieux qui se rapporte encore aux formes traditionnelles de la vie religieuse. Dans le rêve des femmes, le curé, ou le prédicateur en général, sont de fréquentes apparitions de l’Animus. Celui-ci signifie approfondissement religieux; mais il peut aussi posséder un sens négatif ; il est alors synonyme de vouloir prêcher, moraliser, avoir raison à tout prix, proclamation d’un salut à bon marché. De tels rêves rappellent volontiers ces bons ou ces mauvais directeurs de conscience que nous avons pu rencontrer au cours de la vie.

D’après le diagnostic de notre âme, nous sommes peut-être malades et avons besoin d’un médecin. Tant mieux pour nous s’il apparaît en rêve. A la vérité son apparition signifie avant tout que nous n’allons pas bien, mais elle incarne en même temps les forces salutaires de l’âme. Le médecin représente l’aide qui est disponible en nous-mêmes, ce qui pourra amener la guérison. Ces rêves également peuvent se servir d’une silhouette connue, du médecin habituel par exemple, mais c’est le guérisseur en nous qui est signifié. L’essentiel est que nous restions conscients du sens de ces rêves pour essayer de trouver une nouvelle attitude correspondant aux problèmes et aux conflits qui nous ont rendu malades. Le psychologue doit constamment faire remarquer à ses clients qui le voient en rêve, et malgré l’importance du phénomène du « transfert », qu’avec l’apparition du psychothérapeute, c’est avant tout de leur guide psychique interne qu’il est question.

Penchée sur le lit d’un malade, voici l’infirmière. Sur le plan subjectif elle est chez l’homme, orientée d’une certaine façon, une apparition différenciée de l’Anima. Dans le rêve de la femme, elle est dans les deux sens du mot une s?ur intérieure. Chez l’homme, l’âme de l’infirmière, de la servante ou de la mère, vient à son lit et le soigne. De tels rêves ne se répètent pas longtemps. Toutefois il convient de remarquer que la silhouette de l’infirmière est souvent entourée en rêve d’une atmosphère d’arrière-plan qui peut à l’occasion ne pas être sans danger pour le malade.

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