Triangle des bermudes

1806

Le triangle des bermudes

Des centaines, peut-être des milliers de navires et d’avions auraient disparu dans la région de l’Atlantique que l’on ne désigne plus aujourd’hui que sous le nom de « Triangle des Bermudes ».

On ne compte plus le nombre de livres, de films ou de documentaires qui traitent du mystère du Triangle des Bermudes. Dans cette zone de l’Atlantique qui aurait plus ou moins la forme d’un triangle reliant les Bermudes, Porto Rico et la côte de Floride, avions et bateaux disparaîtraient sans laisser de traces. Beaucoup croient que des forces mystérieuses sont à l’origine de ces disparitions. Base de Fort Lauterdale, en Floride. C’est là que les cinq bombardiers de l’escadrille 19 ont décolé vers leur terrible destin. La mauvaise réputation des Bermudes ne date pas d’aujourd’hui. C’est Juan de Bermudez qui découvrit ces trois cents îles minuscules en 1515. Le climat était agréable, il y avait de l’eau potable et de la nourriture en abondance. La position était idéale pour en faire un refuge ou une base d’approvisionnement. Pourtant, malgré tous ces avantages évidents, les Européens les dédaignèrent pendant près d’un siècle. Les marins de la reine Elisabeth les évitaient même délibérément. Ils les disaient hantées par les démons.

L’histoire moderne du Triangle des Bermudes commence avec la disparition du Pickering, un bateau américain, vers 1800. En 1854, on perd la trace du Bella un navire britannique qui faisait voile vers la Jamaïque.

Le cyclopes, charbonnier disparu en 1918 avec 300 marins.
Puis la fréquence des disparitions s’accélère :
En l866, le Lotta un trois-mâts suédois.
Deux ans plus tard, le Viego, un navire marchand espagnol.
En 1880, l’Atalanta, un navire-école britannique avec ses 290 élèves officiers et tout son équipage.
En 1884, le Miramon, une goélette italienne.
On peut citer aussi:
En 1972, la Mary Celeste, bien qu’elle n’ait pas été retrouvée dans le Triangle, mais entre les Açores et Gibraltar.
En1902 le trois-mâts allemand la Freya subit, semble-t-il, un sort semblable à celui de la Mary Celeste. Abandonné par son équipage, il errait à la dérive. Des dégâts laissèrent supposer qu’il avait été pris dans une violente tempête. Pourtant, rien de la sorte n’avait été signalé dans la région.
En 1918, c’était le tour du Cyclops, un navire charbonnier de bonne taille. Aucun S.O.S. n’avait été envoyé. Pourtant, il y avait une radio à bord.
Mais il y a plus étrange encore:
les messages qui restent indéchiffrables. Comment comprendre, en effet, le message suivant envoyé en 1925 par le Raifuku Maru un cargo japonais :
 » Danger like dagger now. Corne quick ! (Danger poignard. Au secours. Vite !) ? Qu’a voulu dire l’opérateur radio ?
Treize ans plus tard:
En 1938, le vapeur l’Anglo Australien signala :  » Temps idéal. Tout va bien « , avant de pénétrer dans la zone fatale. On ne l’a jamais revu.

C’est en 1945, avec la disparition de cinq bombardiers américains, que cette région de l’Atlantique Nord acquit une réputation internationale. Quelques années plus tard, l’écrivain Vincent Gaddis inventait le terme « Triangle des Bermudes ». On lui connaît aussi d’autres noms : le « Triangle du Diable » ou « Limbo of the Lost » cles Limbes des perdus. Les avions, eux aussi, disparaissent… Le Star Tiger était un appareil britannique qui assurait la liaison Açores-Bermudes. Il disparut un jour de janvier 1948, après avoir envoyé le message suivant : « Conditions météo excellentes. Arriverons à l’heure prévue. Au cours de cette même année, en décembre 1948, un Doublas DC 3 disparut entre Porto Rico et la Floride. Le pilote aurait transmis les informations suivantes :  » Nous approchons de l’aéroport… Nous ne sommes plus qu’à 80 km au sud… Nous apercevons les lumières de Miami… Tout va bien. Attendons les instructions pour l’atterrissage. La tour de contrôle de Miami répondit en vain. On ne retrouva jamais le DC 3, bien qu’il eût disparu près des côtes, là où la profondeur de l’eau n’atteint pas plus de 6 mètres.

En juin 1950, par une mer calme, un cargo costaricain disparut avec son équipage de 28 hommes. « Que s’est-il passé ?  » demande Adi Kent Thomas Jeffrey. Personne n’en a la moindre idée. Le mystère s’épaissit lorsque le professeur Wayne Meshejian déclara que le satellite météorologique de la National Océanographique Administration tombait systématiquement en panne chaque fois qu’il passait au-dessus du Triangle des Bermudes : « Une force que nous ne connaissons pas, précisa-t-il, empêche le passage des informations. Richard Winer fait remarquer, en effet, que, dans le Triangle, l’aiguille de la boussole n’indique pas le pôle Nord magnétique mais le pôle Nord réel. Le Triangle des Bermudes est sans nul doute un endroit mystérieux. Des centaines d’avions et de bateaux pourraient avoir inexplicablement disparu sans laisser de traces et sans envoyer de message de détresse.

Entre 1950 et 1954, neuf cargos auraient disparu dans cette zone mystérieuse. Le gouvernement japonais aurait, en 1955, chargé une équipe de savants de résoudre ce mystère. Conclusion : le navire expérimental Kaiyo Maru aurai disparut à son tour. En fait, il ne s’agit pas de neuf cargos, mais de neuf bateaux de pêche, de 62 à 192 t, dont on a perdu la trace entre 1949 et 1953′. Quant au Kaiyo Maru n° 5, il ne disparut pas en 1955. mais en 1952. Il y avait bien des chercheurs à bord, mais ils étudiaient la naissance d’un îlot volcanique. Enfin, les autorités japonaises n’ont jamais interdit l’accès de cette zone… Les tentatives d’explication du mystère du Triangle des Bermudes ne manquent pas : ovnis, certainement la plus populaire mini « trous noirs » ou passages dans d’autres dimensions. Une machine ou une arme inconnue, dernier vestige des prouesses technologiques atlantes, fonctionnerait encore quelque part au fond de la mer et désintégrerait parfois bateaux et avions.

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